Le dispositif de contrôle des étrangers, déjà très élaboré – cartes infalsifiables, recours à la biométrie – n'offre souvent d'autre issue pour vivre et travailler que d'emprunter l'identité d'un autre. Cette sophistication s'est pourtant enrichie d'une nouvelle technique, la contestation des documents d'état civil. La suspicion jetée sur les actes délivrés par les pays d'origine des migrants constitue ainsi un obstacle de plus à l'entrée en France, mais un obstacle dressé cette fois devant ceux qui ont un droit à entrer (familles ou futurs Français). Cette arme d'une redoutable efficacité est entre les mains des consulats qui sont devenus les gardiens les plus zélés de nos frontières au prix souvent d'un violation totale des droits des personnes.
Nom : Étranger, état civil : suspect, Plein droit n° 85, juin 2010
(ISSN 0987-3260 / 06)
Sommaire
Édito
- Mauvais comptes
Dossier — Nom : Étranger, état civil : suspect
- Soupçon systématique de fraude
- Vivre avec le nom d'un autre
- Comment faire sans patronyme ?
- Des noms qui errent
- Biométrisation : les étrangers ciblés
- Le harcèlement des consulats
- À l'épreuve du rayon X
Jurisprudence [Cahier central]
- L'état civil des étrangers en France
(les décisions)
Hors-thème
- Ce cher espace Schengen…
- Un visa « révolutionnaire » ?
Mémoire des luttes
- La « Rumeur de Bondy »
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