mercredi 30 décembre 2015

[Gisti-info] Pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! »


Action collective

Pétition « Pour nous, c'est définitivement non ! »


Ainsi le président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Nous appelons les citoyens et les citoyennes à manifester d'ores et déjà leur opposition à ces projets en signant la pétition suivante :

« Pour nous, c'est définitivement non !

Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d'urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n'acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n'offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester. »

29 décembre 2015

Les signatures sont recueillies à l'adresse suivante :
http://www.nousnecederonspas.org/petition/

À l'initiative de :

AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), Collectif féministes pour l'égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Coordination de l'action non-violente de l'Arche (Canva), Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI), Droit solidarité, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l'Homme, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Osez le féminisme !, Planning familial, Powerfoule, Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Revue Inprecor, Revue Regard, Romeurope 94, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Unef, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.



Envoi par le Groupe d'information et de soutien des immigré·e·s
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Sur le Web :
www.gisti.org/spip.php?article5152

 

vendredi 18 décembre 2015

[Gisti-info] 18 décembre 2015 : Déclaration de Calais : Refusons l’encampement des exilé·e·s et la clôture des frontières [Migreurop]

Migreurop

18 décembre 2015
Déclaration de Calais

Refusons l'encampement des exilé·e·s et la clôture des frontières


À l'occasion de ses dix ans, le réseau Migreurop était réuni le week-end dernier à Calais pour apporter son soutien aux exilé·e·s retenus dans les nasses du Calaisis, ainsi qu'aux militant·e·s et organisations engagées dans les luttes contre les politiques de chasse aux migrant·e·s pratiquées par les États français, britannique et par l'Union européenne (UE).

Ces trois jours de débats avec des militant·e·s venus de toute l'Europe, de Turquie et d'Afrique ont débouché sur un constat partagé. La fortification du port de Calais et du site d'Eurotunnel, appuyée par un harcèlement policier incessant, contraignent les personnes à tenter de passer en Grande-Bretagne dans des conditions de « clandestinité » toujours plus périlleuses. Il s'agit là de l'une des multiples déclinaisons d'une politique menée à toutes les frontières de l'Europe pour entraver la circulation des exilé·e·s. Elle va souvent de pair avec des conditions de vie misérables et une ghettoïsation qui les criminalisent (par des interdictions et des contrôles abusifs) et les coupent des populations et solidarités de proximité. Ces camps et autres bidonvilles sont le fruit de politiques européennes constamment réaffirmées, bien que mises en échec par les stratégies de contournement des migrant·e·s : l'utopie de frontières ouvertes aux seuls privilégiés de la mondialisation conduit à l'institutionnalisation de la maltraitance des exilé·e·s et non à mettre fin à l'exil…

Les dispositifs de surveillance et de contrôle (barrières de Ceuta et Melilla ou à l'entrée de la Macédoine, murs aux frontières gréco-turque et serbo-hongroise, patrouilles de l'agence Frontex et opération Sophia en Méditerranée…) sont censés maintenir les migrant·e·s loin de l'Europe. Ils interviennent en complément des politiques de non-délivrance de visas et de coopération avec les pays dits d'origine – y compris les plus dictatoriaux – appelés à entraver les départs. Les droits fondamentaux de millions de personnes, notamment celui de demander l'asile, sont ainsi bafoués. Faute de voies légales d'accès aux territoires européens, elles sont condamnées à des persécutions policières, à l'exploitation de leur misère par des passeurs, et à la survie dans des conditions d'extrême précarité. Ces dernières ne peuvent qu'aggraver les traumatismes liés aux guerres et aux violences multiples auxquelles ces exilé·e·s tentent d'échapper.

Dans le Calaisis, la double barrière juridique du traité du Touquet (qui fixe les conditions de la sous-traitance à la France du contrôle de la frontière britannique) et du règlement Dublin III (qui oblige les demandeurs d'asile à déposer leur demande dans le premier pays de l'UE traversé) rend impossible que Soudanais, Syriens, Irakiens, Erythréens, Afghans… demandent l'asile au Royaume-Uni. En 2014, le Royaume-Uni n'a ainsi reçu que 30 000 des 630 000 demandes d'asile enregistrées dans l'Union européenne. Ce nombre, en baisse depuis plusieurs années, ne devrait pas connaître d'évolution majeure en 2015, alors même que les arrivées dans l'UE ont connu une augmentation qualifiée d'« historique ».

La situation que connaît le Calaisis depuis près de 20 ans (le camp de Sangatte « fermé » en 2002 avait ouvert en 1999) est symptomatique des politiques que prône avec une constance aveugle l'Union européenne. Ainsi, les projets de « hotspots » et de « processing centres » se traduiront immanquablement, s'ils sont effectivement mis en œuvre, par la création d'immenses centres d'enfermement en Italie, en Grèce mais aussi au Niger et en Turquie. L'« encampement », le plus loin possible des regards des sociétés civiles, est bien l'horizon ultime des politiques migratoires de l'Union européenne : à force de trier les migrant·e·s, elle en arrive à violer les droits humains les plus fondamentaux, voire à provoquer la mort de nombreux exilé.e.s.

Le réseau Migreurop tient solennellement à réaffirmer que le respect des droits et de la dignité humaine exige que cesse toute forme d'enfermement et de ghettoïsation des personnes exerçant leur droit à quitter leurs pays. Les conditions d'un accueil digne, dans le Calaisis et ailleurs, passent aussi par l'abolition du règlement de Dublin et de son cortège de renvois forcés. Il doit aussi être mis fin aux multiples contrôles liés aux accords franco-britanniques (tels celui du Touquet) qui ont transformé la frontière en clôture au lieu d'en faire un lieu de passages légaux et protégés.

18 décembre 2015

Déclaration de Calais, 18 déc. 2015


Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site
www.migreurop.org


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[Gisti-info] «Migrant⋅e⋅s : bienvenue !», manifestation le samedi 19 décembre à 15h à Paris [Action collective]

Action collective

Migrant⋅e⋅s : bienvenue !
Manifestation le samedi 19 décembre à 15h à Paris


Un drame se déroule aux portes de l'Europe. Fuyant les guerres et les crises des millions de personnes quittent leur pays. Des milliers d'entre elles viennent trouver refuge vers l'Europe. La seule réponse qui leur est faite est la fermeture des frontières.

Des drames se déroulent aussi au cœur de l'Europe. Aujourd'hui à Calais près de 7 000 personnes vivent dans des conditions effroyables, tandis qu'à Paris nombre de migrantEs se retrouvent à la rue. Nous ne pouvons accepter que des gens soient condamnés à vivre dans de telles conditions.

Nous dénonçons les politiques française et européenne qui créent ces situations à Calais comme aux portes de l'Europe.

Nous demandons immédiatement des conditions d'accueil dignes pour tous et toutes. Qu'ils/elles soient nomméEs réfugiéEs, migrantEs ou sans-papiers, nous exigeons des droits égaux pour touTEs, des titres de séjour, l'accès aux soins et au logement.

Aujourd'hui l'Europe a fait la preuve de son incurie. Il faut supprimer le règlement de Dublin et démanteler Frontex qui sont les premières causes des drames que vivent a­ujourd'hui les migrants.

Nous appelons à manifester
le samedi 19 décembre 2015 à Paris, dès 15h
au départ de Barbés

(arrivée place de la République)



Premiers signataires :

ATMF, Attac, CGA, CGT Educ'action 93, Union des syndicats CNT de la région parisienne, Collectif Sans-Voix Paris 18, Collectif 20e solidaire avec les migrants, Droits devant !!, Ensemble !, EuroPalestine, Fasti, Fédération anarchiste, Femmes égalité, Gisti, IJAN, LDH (fédération de Paris), MRAP (fédération de Paris), NPA, PCF, PCOF, PG, RESF, SNPES-PJJ-FSU, STRASS, SUD éducation, UD CGT Paris, UJFP, Union syndicale Solidaires...





Envoi par le Groupe d'information et de soutien des immigré·e·s
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jeudi 17 décembre 2015

[Gisti-info] Sortir de l’état d’urgence [Action collective]

Action collective

Sortir de l'état d'urgence


En réaction à l'horreur des attentats, l'état d'urgence a été décrété par le gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois. Nos organisations ont immédiatement exprimé leurs craintes vis-à-vis de ce régime d'exception ; ces craintes sont aujourd'hui confirmées par l'ampleur des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines. Nous assistons à un véritable détournement de l'état d'urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d'attentat. Ces abus doivent cesser.

La volonté de se rassembler et de manifester ensemble a prévalu après les attentats commis à Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de Vincennes, en janvier 2015. Elle prévaut encore. Or, depuis le 13 novembre 2015, les interdictions visant les mobilisations sur la voie publique se multiplient. Manifester n'est plus un droit, et les rares concessions accordées par les préfectures, qui attendent souvent le dernier moment pour informer de leurs intentions, entravent dans les faits son exercice.

Le ministère de l'Intérieur justifie tout cela par son incapacité à sécuriser les parcours alors même qu'il autorise, dans le même temps, les rencontres sportives et des événements tels que les marchés de Noël, qui se tiennent sur la voie publique. L'interdiction des rassemblements et manifestations entraîne la multiplication des arrestations, des gardes à vue, des assignations à résidence, un fichage policier des militants, et, pour quelques-uns, des condamnations. Qui peut croire que cela soulage les autorités ? La censure, ici, s'avère doublement contreproductive…

L'état d'urgence autorise par ailleurs des perquisitions sur ordre des préfectures, de jour comme de nuit, en dehors de tout cadre judiciaire, sur le fondement de fiches possiblement erronées, de dénonciations, d'informations et de soupçons sujets à caution. Plus de deux mille six cents intrusions discrétionnaires sont intervenues à domicile, dans des mosquées, des commerces, interventions souvent violentes, sans qu'aucune mise en examen pour terrorisme n'ait eu lieu. Rien n'indique qu'une telle frénésie va s'arrêter, chacun peut en être victime.

Les assignations à résidence se multiplient sur la base de motifs aussi vagues que la présence sur le lieu d'une manifestation ou le fait de « connaître » tel ou tel individu. Ces graves restrictions sont appliquées, sans distinction, et de manière massive, d'autant que les juridictions administratives ont montré qu'elles s'en accommodent, quitte à ce que les libertés en souffrent. Elles reprennent à leur compte toutes les allégations du ministère de l'Intérieur et, comble de la démission, sont nombreuses à considérer qu'il n'y aurait pas d'urgence à statuer sur l'état d'urgence.

L'état d'urgence et le climat de guerre intérieure alimenté par le gouvernement contribuent au renforcement des amalgames et aux pratiques discriminantes, notamment de la part des forces de police. Ce ne sont pas « les terroristes qui sont terrorisés », ce sont des jeunes et des populations victimes de l'arbitraire en raison de leur origine et/ou de leur religion qui voient leur situation encore davantage fragilisée.

Reprenant à son compte les exigences de l'extrême droite, FN en tête, le gouvernement s'engage honteusement dans une modification de la Constitution visant à étendre la déchéance de la nationalité aux binationaux nés en France.

Ces multiples atteintes portées au contrat démocratique sont une mauvaise réponse aux actes terroristes. Notre pays a été blessé, mais loin d'en apaiser les plaies, l'état d'urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté.

Dans ces circonstances, nous appelons les pouvoirs publics à :

  • jouer leur rôle de garants de la défense des droits et des libertés publiques ;
  • rétablir, sans délai, le droit plein et entier de manifester ;
  • cesser les perquisitions et les assignations à résidence arbitraires et à agir dans le cadre de procédures judiciaires ;
  • mettre en place des garanties effectives de contrôle ;
  • lever l'état d'urgence ;
  • renoncer à une réforme constitutionnelle préparée dans l'urgence et au contenu inacceptable.
Paris, le 17 décembre 2015


Signataires :

AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, L'Appel des appels, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, Cedetim, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Centre de recherche et d'information pour le développement (Crid), CGT-Police Paris, Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Stop le contrôle au faciès, Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), Collectif des féministes pour l'égalité (CFPE), Collectif Memorial 98, Collectif des musulmans de France (CMF), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Coordination de l'action non-violente de l'Arche (Canva), Coordination des collectifs AC !, Droits devant !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes Solidaires, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France Libertés, Genepi, Ipam, La Cimade, La Ligue de l'enseignement, La Quadrature du Net, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Ligue des droits de l'Homme (LDH), Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Observatoire international des prisons (OIP) - section française, Organisation de femmes égalité, Osez le féminisme !, Planning familial, Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RaidH), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD), SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Solidarité laïque, Sud Intérieur, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature, Syndicat de la médecine générale, Syndicat national des arts vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national unitaire interministériel des territoires, de l'agriculture et de la mer (SNUITAM – FSU), SNJ-CGT, Unef, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit).

Associations locales et autres :
Asti 93, Collectif 07 stop au gaz et huile de schiste, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif Justice & Libertés (Strasbourg), Collectif Maquis de Corrèze, Collectif Romeurope 94, la revue Ecole émancipée, Espace franco-algérien, Faucheurs volontaires de la Loire, la revue Inprecor, le journal Regards, Réseaux citoyens Saint-Etienne, Vigilance OGM 18.



Envoi par le Groupe d'information et de soutien des immigré·e·s
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Sur le Web :
www.gisti.org/spip.php?article5144

mercredi 16 décembre 2015

[Gisti-info] Face à un avenir plus incertain que jamais pour les étrangers, maintenons le cap ! : Le Gisti a besoin de vous !

Communiqué

Face à un avenir plus incertain que jamais pour les étrangers, maintenons le cap !
Le Gisti a besoin de vous !


Cher·e·s Ami·e·s

Fidèles du site web, vous suivez régulièrement les principales informations et analyses qu'il diffuse.

Au cours de l'année 2015, vous avez pu lire de nombreuses publications du Gisti ou divers communiqués concernant l'actualité du droit des étrangers en France.

Vous avez par exemple pu accéder aux différentes notes pratiques téléchargeables sur notre site web : entre autres, celle qui traite des passeports étrangers et autres documents de voyage, celle consacrée aux référés devant la juridiction administrative, celle qui relative à l'accès par les travailleurs sans papiers aux conseils de prud'hommes ou encore la 3e édition de la note pratique sur les jeunes et la nationalité.

Vous avez également pu avoir recours à notre carte des collectifs de sans-papiers et permanences de soutiens en métropole ou encore aux textes et jurisprudences, au « Ceseda du Gisti », ainsi qu'au suivi des reformes législatives en cours en particulier l'analyse relative à la réforme du droit d'asile ainsi que le projet de réforme de l'entrée, du séjour et de l'éloignement des étrangers en France

Nous avons mis en ligne il y a peu la lettre n°22 des ami·e·s du Gisti, synthèse semestrielle destinée à informer celles et ceux qui soutiennent notre action des points saillants de l'activité de l'association au cours du semestre écoulé.

C'est aussi une occasion de vous rappeler, comme chaque année à la même époque, que votre soutien financier est vital pour que le Gisti continue, de façon indépendante, son travail d'information, de formation et de lutte. La vie du Gisti, ses capacités d'agir, vous le savez, dépendent de ses forces militantes, mais bien sûr aussi des moyens financiers dont il peut disposer.

Le Gisti a d'autant plus besoin de ses donateurs et donatrices que son équilibre financier demeure fragile : le maintien des subventions de l'État n'est pas garanti d'une année sur l'autre, les soutiens financiers à la réalisation de projets sont aléatoires et les organismes – administrations, associations, entreprises – qui nous adressent des stagiaires en formation ou achètent nos publications ont eux aussi tendance à réduire leurs budgets dans ces domaines.

Si vous souhaitez apporter votre aide au Gisti tout en bénéficiant d'une déduction fiscale de 66 % de votre impôt sur le revenu au titre de l'année 2015 (un don de 150 € ne revient finalement qu'à 51 €), il vous reste encore deux semaines pour nous adresser vos dons.

Rappelons enfin que vous pouvez, pour plus de facilité, effectuer vos dons en ligne sur notre site web, quel que soit le mode de versement utilisé : www.gisti.org/don.

Paris, le 16 décembre 2015

Stéphane Maugendre

Président du Gisti



[Gisti-info] Lettre d'information du site web - 2015/51

Cher·e·s Ami·e·s,

Voici la lettre d'information du site Web du Gisti. Elle recense les informations diffusées ces deux dernières semaines.

Nous vous rappelons que si vous souhaitez faire un don au Gisti ouvrant droit à une réduction de votre impôt sur le revenu au titre de l'année 2014 (66% des sommes versées), il vous reste une quinzaine de jours pour faire votre don : www.gisti.org/don


1) Actualité récente
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- La SNCF s'obstine à discriminer / Gisti, le 10 décembre 2015

La SNCF a décidé d'interjeter appel des quelques 832 jugements rendus par le conseil de prud'hommes de Paris le 21 septembre 2015 en vertu desquels celle-ci a été condamnée à verser aux « cheminots » marocains des dommages et intérêts pour discrimination. L'attitude de l'entreprise a surpris, voire scandalisé ceux qui se battent pour recouvrer leurs droits ainsi que les organisations associatives et syndicales qui les soutiennent. Revenons rapidement sur ce long combat et ce feuilleton judiciaire qui risque hélas de se prolonger encore un certain temps.

Dans les années soixante, la SNCF a créé un « sous statut » dit PS25, dérogatoire à celui dont bénéficient les cheminots, afin d'engager des travailleurs étrangers, généralement des Marocains. La société veut profiter de ces bras, « à bas prix », en se retranchant derrière la clause de nationalité qui lui permet de ne pas traiter ces agents comme des cheminots à part entière. L'entreprise va ainsi laisser perdurer en son sein des différences de traitement entre des salariés pourtant employés aux mêmes tâches : les uns, parce que Français, peuvent profiter du règlement favorable applicable aux cheminots, notamment en matière de retraite, d'évolution de carrière et de facilités de transports ; les autres, parce que non-nationaux, sont assujettis à des conditions d'emploi et de salaire moins favorables. Ceux qui deviennent français peuvent accéder au Graal et changer de catégorie mais en perdant le bénéfice de leur ancienneté. Pourtant, ces quelques 2000 Marocains, embauchés comme contractuels PS25 au début des années soixante-dix pour la plupart, le sont en vertu d'un contrat de travail garantissant l'égalité de traitement… (...)

www.gisti.org/spip.php?article5132

 

2) Manifestations, rassemblements et réunions publiques
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- Oui aux libertés ! Non à l'état d'urgence ! : Meeting Unitaire le 17 décembre 2015 à 19h à Paris / 17 décembre 2015

Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s'exprimer ;Pour la levée immédiate de l'état d'urgence, et contre l'état d'exception permanent ;Arrêt des poursuites contre les manifestants, les militants des mouvements sociaux, et contre la stigmatisation des migrants et des quartiers populaires ;Abandon de la constitutionnalisation de l'état d'urgence et de la déchéance de la nationalité ; Meeting Unitaire Le 17 décembre 2015 à 19h A la Bourse de Travail 3 rue Château d'eau, 75010 Paris (M° République) A l'appel de (1er signataires) : AC !, ACORT, ADTF, AMF, APEIS, ATMF, ATTAC, CEDETIM, CFPE, CGT 75, CNT RP, Col. 3C, Col. des désobéissants, Col. des sans voix 18e, COPAF, CRLDHT, CSP 75, DAL, Droits devant, Ecologie sociale, FASTI, Femmes égalité, Fondation Copernic, FTCR, FUIQP, GISTI, Initiative Décroissante pour le Climat, IPAM, MCTF, MNCP, MRAP, Rés. pour une Gauche Décoloniale, Syndicat de la Magistrature, SNES PJJ, Solidaire, Solidaires étudiant-e-s, SUD Aérien, SUD PTT, Sortir du (...)

www.gisti.org/spip.php?article5141

 

3) Articles de la revue Plein Droit
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- « L'urgence sociale à l'épreuve du non-recours » [extrait du Plein droit106]

Alors que tout un arsenal juridique est venu, au cours de ces dernières années, encadrer le champ de l'urgence sociale, le nombre de personnes sans abri ou sans domicile, parmi lesquelles une forte proportion d'étrangers, ne décroît pas. L'analyse par le non-recours montre que l'affirmation politique et la reconnaissance juridique d'un droit se heurtent aux conditions concrètes de sa mise en œuvre.

Lire l'article / Commander le numéro

 

4) Publications récentes
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Publications récentes :

Note pratique « Pacs et concubinage : les droits des personnes étrangères »
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Note pratique « Sans-papiers et impôts : pourquoi et comment déclarer ses revenus »
Sommaire / Commander

« Droits entravés, droits abandonnés », Plein droit n° 106
Sommaire / Commander

« Naufrage de l'asile », Plein droit n° 105
Sommaire / Commander

Note pratique « Les jeunes et la nationalité française », 3e édition
Sommaire / Commander

Note pratique « Se servir d'un référé devant la juridiction administrative »
Sommaire / Commander

Note pratique « Passeports étrangers et autres documents de voyage »
Sommaire / Commander

« Aux frontières de l'Europe, les jungles », Plein droit n° 104
Sommaire / Commander

« Analyse du projet de loi relatif au droit des étrangers en France », ADDE / Anafé / Fasti / Gisti / La Cimade / LDH / MOM / Saf / SM
Sommaire

Cahier juridique « Singularités mahoraises du droit des personnes étrangères »
Sommaire / Commander

Cahier juridique « Les droits des Algériennes et des Algériens en France »
Sommaire / Commander

« Revue de jurisprudence : Les droits des habitants de bidonvilles et squats menacés d'expulsion »
Sommaire

« Discriminations », Plein droit n° 103
Sommaire / Commander

« Livre noir des conditions d'accueil et de traitement des dossiers des étrangers en préfecture de Bobigny (suite) : Justice et dignité toujours bafouées ! », Ouvrage collectif
Sommaire

Note pratique « Expulsions de terrain : sans titre mais pas sans droits »
Sommaire / Commander

Note pratique « Comment bénéficier de l'aide juridictionnelle »
Sommaire / Commander

Cahier juridique « Les droits des citoyens et des citoyennes de l'UE et de leur famille », 5e édition
Sommaire / Commander

« Mineurs isolés, l'enfance déniée », Plein droit n° 102
Sommaire / Commander

[ Toutes les publications ]

 

5) Formations à venir
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- 28 janvier 2016 - Le droit d'asile [Session de 2 jours]

Jeudi 28 janvier 2016 9h30-13h... I. Le contexte mondial : A/ Pays occidentaux B/ Europe et France De plus en plus de « déplacés » et de moins en moins de « réfugiés »— II. Cadre juridique : A/ Les textes internationaux Convention de Genève de 1951 : statut de réfugié ; Convention européenne des droits de l'homme : protection subsidiaire ; Constitution française de 1958 (préambule de 1946) ; B/ Les principaux textes européens Le nouveau paquet asile ; Les directives : qualification, accueil, procédure ; Les règlements : Dublin III et Eurodac ; La directive « protection temporaire » ; C/ Texte français Le CESEDA : L. 711-1 à L. 751-2 et R. 721-1 à R. 751-2 (Refus d'entrée et maintien en zone d'attente L. 213-1 à L. 224-4 et R. 213-1 à R. 223-14) — III. Une protection collective inutilisée : la « protection temporaire » : (CESEDA L. 811-1 à L. 811-9 et R. 811-1 à R. 811-16) — IV. Quelques principes relatifs à la protection individuelle : A/ On ne choisit pas son statut (guichet unique) B/ Quels agents de persécution ? C/ L'alternative de l'asile chez soi ou « asile interne » et ses limites — V. L'admission en territoire français : A/ L'entrée par des moyens de transport internationaux : la zone d'attente B/ L'entrée par d'autres moyens C/ La demande de l'autorisation de séjour Le demandeur ou la demandeuse autorisé⋅e au séjour ; Le demandeur ou la demandeuse admis⋅e au séjour mais non autorisé⋅e ; La demande impossible (« Dublin ») ; D/ La demande de réexamen 14h-17h30... — VI. Procédures « normale » et « prioritaire » : règles et conséquences : A/ Renouvellement de l'autorisation de séjour B/ Situation particulière des mineur⋅e⋅s — VII. La procédure de demande d'asile devant l'OFPRA VIII. L'aide au récit : A/ Principe et pratiques B/ Cas pratique Vendredi 29 janvier 2016 9h-11h... — IX. Droits respectifs et droits sociaux : A/ Gestion état civil B/ Le droit au travail C/ Famille D/ Les aides financières – l'allocation temporaire d'attente E/ L'hébergement (en CADA – d'urgence ou classique) F/ L'accès aux soins (Les soins d'urgence - La couverture maladie universelle) G/ Les prestations sociales et familiales pour les réfugiés 11h-12h30 et 14h-17h... — X. Contentieux : A/ L'admission au séjour au titre de l'asile L'enregistrement de la demande d'asile (à la frontière ; sur le territoire) ; Le placement en procédure prioritaire ; Contentieux relatifs aux conditions d'accueil Forme, délai, contenu des requêtes ; B/ Règlement Dublin II : les recours C/ La procédure de demande d'asile devant la CNDA Forme, délai, contenu de la requête ; suspensivité ou non de l'appel à la CNDA D/ Les risques d'une OQTF ? Présentation de la mesure d'éloignement ; notification ; délai E/ Actualité contentieuse

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- 14 mars 2016 - La situation juridique des personnes étrangères : l'entrée et le séjour [Session de 5 jours (35H)]

I. Introduction générale au droit des étrangers II. L'entrée en France : Visas ; Autres conditions à remplir pour un court séjour ; Cas pratique — III. Le séjour en France : Généralités sur les titres de séjour ; Carte « retraité » ; Cartes de séjour temporaire (CST) ; Carte de séjour temporaire « vie privée et familiale » (délivrance de plein droit et cas de délivrance discrétionnaire) ; Demande à la préfecture (présentation, enregistrement, instruction) ; Carte de « résident » et carte de « résident longue durée CE » ; Le regroupement familial (champ d'application, conditions requises, procédure, remise en cause du regroupement familial) — IV. Le travail : Accès au marché de l'emploi ; Autorisations de travail salarié ; Admission exceptionnelle : l'accès au travail des personnes sans papiers — V. L'accompagnement des démarches d'admission au séjour : Repères pour une évaluation globale de la situation ; Lien à faire entre une demande d'admission au séjour et l'exercice d'autres droits (sociaux) — VI. Le droit d'asile : Contexte et cadre juridique ; Règles de procédure et les principes liés à la protection individuelle ; Admission sur le territoire français ; Procédures « normale » et « prioritaire » ; Aide au récit ; Droits respectifs et droits sociaux — VII. Le refus de séjour : mesures d'éloignement : Principales mesures d'éloignement : l'obligation à quitter le territoire français et l'interdiction de retour (catégories protégées, délais) ; Recours et aide juridictionnelle (OQTF avec et sans délai) ; Exécution des mesures d'éloignement : rétention, assignation à résidence et bracelet électronique — VIII. Étude de cas pratiques

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- 24 mars 2016 - La protection sociale des personnes étrangères [Session de 2 jours]

I. Introduction : Protection sociale en France ; Accès des étrangers à la protection sociale : problèmes spécifiques ; Hiérarchie des normes et instruments internationaux — II. L'accès des étrangers à la protection sociale : les points clefs : Condition de nationalité ; Condition de résidence en France ; Condition de régularité du séjour ; Condition portant sur l'entrée en France des enfants ; Condition d'ancienneté de présence ou de durée de résidence préalable — III. La protection maladie : Architecture du système et principe de fonctionnement ; Conditions pour les personnes étrangères ; Autres systèmes de financement des soins ; Étude de cas pratiques — IV. Prestations familiales et prestations assimilées : Condition de résidence en France (allocataire, enfants) ; Condition de charge effective et permanente de l'enfant ; Condition de régularité de séjour de l'allocataire étranger ; Condition portant sur l'entrée en France de l'enfant étranger ; Rétroactivité des droits aux prestations pour les personnes étrangères obtenant le statut de "réfugié" ; Rétroactivité de tous les droits sociaux à la date de reconnaissance du droit au séjour par une juridiction administrative — V. Le revenu de solidarité active (RSA) : Condition de régularité de séjour / condition d'antériorité de résidence ; Cas pratiques pour contester la durée de résidence préalable de 5 ans — VI. Retraite (base et complémentaire), minimum vieillesse (ASPA) et minimum invalidité (ASI) : Pension de retraite versée par lé régime de base de la sécurité sociale ; Pensions de retraite complémentaire versée par les régimes complémentaires ; Minimum vieillesse (allocation de solidarité aux personnes âgées - ASPA) ; Minimum invalidité (allocation supplémentaire d'invalidité - ASI) — VII. Comment contester les pratiques et les décisions des organismes de protection sociale : les différents contentieux en matière de sécurité sociale et d'aide sociale

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- 31 mars 2016 - Le travail salarié des personnes étrangères [Session de 2 jours]

I. Introduction : Évolution de la législation sur le travail ; Rappel des règles générales ; Restriction dans l'accès à certains emplois — II. L'accès au marché de l'emploi : Obligation de disposer d'une autorisation de travail ; Titres de séjour donnant droit au travail — III. Les titres de séjour délivrés sur le fondement du travail salarié : Principaux titres de séjour permettant l'exercice d'une activité salariée ; Quelques catégories particulières — IV. L'autorisation de travail salarié : Procédure de demande ; Recours contre un refus de délivrance — V. Le renouvellement de l'autorisation de travail salarié : Conditions générales de renouvellement d'une autorisation de travail ; Difficultés pouvant se poser au moment du renouvellement — VI. L'admission exceptionnelle au séjour par le travail : Possibilités de régularisation exceptionnelle pour le sans-papiers ; Risques encourus ; Procédure à mettre en œuvre et statut pendant l'instruction de la demande — VII. L'absence d'autorisation de travail : L'emploi sans titre de séjour et/ou de travail ; Conséquences pour l'employeur ; Les droits des sans papiers

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- 19 mai 2016 - Le droit de la nationalité française [Session de 2 jours]

I. Attribution de la nationalité française : A/ Le « droit du sang » La loi applicable et principes : article 17 et suivants du code civil ; L'établissement de la filiation Les conflits de loi / mode de preuve de la loi étrangère ; La validité des actes d'état civil étrangers ; ; B/ Le « droit du sol » Le Principe du double droit du sol et exception ; Apatridie / nationalité non dévolue — II. Acquisition de la nationalité : A/ Naissance et résidence en France : article 21-7 du code civil B/ Déclaration acquisitive : Mariage, ASE , possession d'état, adoption C/ Naturalisation — III. Contentieux de la nationalité : A/ Contentieux judiciaire La preuve de la nationalité française : valeur du certificat de nationalité française (CNF) ; Déroulement de la procédure ; B/ Contentieux administratif Recours hiérarchique obligatoire ; Recours devant le tribunal administratif

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- Pour en savoir plus :


6) Contentieux
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Dans cette rubrique du site web sont répertoriées les actions contentieuses [1] dans lesquelles le Gisti est impliqué, seul ou conjointement avec d'autres partenaires associatifs ou syndicaux.

Cinq affaires y ont été signalés ces deux dernières semaines :

- Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) devant le Conseil constitutionnel sur le régime de l'interdiction du territoire français

Le Gisti avait déposé une intervention volontaire à l'appui d'une QPC transmise par la cour de cassation concernant le régime de l'interdiction définitive du territoire français (ITF) lorsqu'elle est prononcée à titre de peine de substitution (c'est-à-dire comme peine principale, à la place d'une peine de prison, et non comme peine complémentaire). Était donc en cause la constitutionnalité de l'article 786 al. 3 du code de procédure pénale et en particulier sa conformité aux principes d'égalité et de nécessité des peines.
Dans la pratique, en effet, cette peine apparaît comme une peine perpétuelle et incompressible puisqu'elle ne peut pas être remise en cause, la voie de la réhabilitation judiciaire étant fermée, la grâce et l'amnistie n'étant jamais accordées. (...)

www.gisti.org/spip.php?article5080

Décision du CC

- Recours devant le Conseil d'État contre le décret relatif à la procédure applicable devant la CNDA
Une requête contre le décret du 16 octobre 2015 relatif à la procédure applicable devant la CNDA été déposée le 2 décembre 2015 devant le Conseil d'État par la Cimade, le Gisti, Dom'asile, le GAS et la FNARS.

Est notamment critiqué le fait que les décisions et constats du préfet qui conduisent l'OFPRA à statuer en procédure accélérée ne peuvent être contestés que devant CNDA en même temps que la décision de rejet ou d'irrecevabilité de l'OFPRA. Par ailleurs, le juge unique qui statue sur les recours formés après un examen de la demande en procédure accélérée dispose d'une simple possibilité de renvoi en formation collégiale qui n'a pas à être motivée.

Sont également contestées les dispositions relatives au secret des sources et à l'enregistrement sonore.

www.gisti.org/spip.php?article5136

- Recours devant le Conseil d'État contre le décret modifiant les dispositions du code de justice administrative
La requête contre le décret du 28 octobre 2015 modifiant les dispositions du code de justice administrative (CJA) relatives aux litiges sur les refus d'entrée au titre de l'asile, les décisions de maintien en rétention et les décisions de transfert a été déposée par la Cimade, le Gisti, Dom'asile, le GAS et la FNARS.

Sont critiquées les modalités du recours prévu en zone d'attente et en rétention, qui ne répondent pas exigences de la directive européenne, notamment en ce qui concerne la brièveté du délai pour déposer le recours et le caractère non suspensif de ce recours en outre-mer.

www.gisti.org/spip.php?article5137
- Recours devant le Conseil d'État contre le décret pris pour l'application de la loi relative à la réforme du droit d'asile
La requête a été déposée devant le Conseil d'État le 19 novembre 2015 par la Cimade, le Gisti, Dom'asile, le GAS et la FNARS. (...)

www.gisti.org/spip.php?article5135
- Recours devant le Conseil d'État contre le décret relatif à allocation pour demandeur d'asile (ADA)
La requête contre le décret du 21 octobre 2015 relatif à l'allocation pour demandeur d'asile (ADA) a été déposée par la Cimade, le Gisti, Dom'asile, le GAS et la FNARS, accompagnée d'un référé suspension. (...)

www.gisti.org/spip.php?article5134


7) Droit
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Nouvelle version du Ceseda du Gisti (4 décembre 2015) :

www.gisti.org/ceseda


- Décret n° 2015-1580 du 2 décembre 2015 modifiant le décret n° 87-249 du 8 avril 1987 relatif au fichier automatisé des empreintes digitales géré par le ministère de l'intérieur (NOR : INT/D/15/14591/D)

www.gisti.org/spip.php?article5124 | Contrôles et fichiers |


- Information ministérielle du 1er décembre 2015 relative aux modalités d'ouverture des droits à l'allocation pour demandeurs d'asile, à son versement et à sa gestion (NOR : INTV/15/25990/J)

www.gisti.org/spip.php?article5130 | Asile |


- Note ministérielle du 20 novembre 2015 Application à Mayotte des dispositions relatives à l'aide juridictionnelle dans les litiges transfrontaliers en matière civile et commerciales dans l'Union européenne (NOR : JUS/T/15/28183/N)

www.gisti.org/spip.php?article5138 | L'outre-mer |


- Guide du demandeur d'asile en France fait par le Ministère de l'intérieur Le guide du demandeur d'asile fait par l'administration existe en plusieurs langues :
Albanais, Anglais, Arabe, Arménien, Bengali, Chinois, Créole haïtien, Espagnol, Georgien, Lingala, Mongol, Ourdou, Pachtou, Persan - Farsi, Portugais, Roumain, Russe, Serbe, Swahili, Tamoul, Tigrina, Turc, Vietnamien.

www.gisti.org/spip.php?article5112 | Asile |


Et de nombreux ajouts en matière de protection sociale.


8) Les rubriques du site
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Le Gisti


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mardi 15 décembre 2015

[Gisti-info] « L’urgence sociale à l’épreuve du non-recours » - Un article du Plein Droit 106

Article extrait du Plein droit n° 106

L'urgence sociale à l'épreuve du non-recours

Julien Lévy
Sociologue, doctorant université Grenoble Alpes, UMR PACTE, Sciences Po Grenoble, membre de l'Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore) et de l'association le Relais Ozanam



Alors que tout un arsenal juridique est venu, au cours de ces dernières années, encadrer le champ de l'urgence sociale, le nombre de personnes sans abri ou sans domicile, parmi lesquelles une forte proportion d'étrangers, ne décroît pas. L'analyse par le non-recours montre que l'affirmation politique et la reconnaissance juridique d'un droit se heurtent aux conditions concrètes de sa mise en œuvre.

Un certain nombre de personnes sans abri, de manière subie ou volontaire, ne recourent pas aux services d'hébergement ou de logement. Dans un travail de recherche en cours [1], nous nous intéressons tout particulièrement aux points de vue de ceux que l'on qualifie généralement de «  grands exclus  » ou «  grands précaires  » afin de comprendre comment ils perçoivent l'offre publique d'hébergement et tenter ainsi de voir en quoi les (non-)relations qu'ils entretiennent avec les différents dispositifs qui composent le secteur de l'accueil, de l'hébergement et de l'insertion (AHI) nous informent sur l'organisation de cette offre. En 2012, on comptait 81 000 adultes sans domicile, dont 45 000 étaient nés à l'étranger. 31 000 enfants étaient également recensés, dont 77 % accompagnaient des personnes de nationalité étrangère  [2].

Le non-recours renvoie à toute personne qui – en tout état de cause – ne bénéficie pas d'une offre publique, de droits et de services, à laquelle elle pourrait prétendre  [3]. Cette problématique du non-recours, si elle n'est pas nouvelle, n'émerge que depuis peu de temps comme un enjeu dans le champ de l'hébergement. Si le fait de se détourner de l'offre publique peut avoir pour conséquence d'entériner un diagnostic de marginalité par les intervenants sociaux, ces comportements nous invitent à interroger tout à la fois les rationalités individuelles à l'œuvre dans ce qui peut parfois prendre la forme d'une mise à distance d'une partie de l'offre publique, mais également à observer la manière dont fonctionnent et s'articulent les dispositifs au sein d'un champ de prise en charge en pleine redéfinition. En ce sens, l'approche par le non-recours permet de rendre compte de certaines limites et contradictions qui traversent le champ de l'hébergement dans son ensemble, et de s'interroger sur la réalité de ce qui est désormais un « droit à l'hébergement ».

Alors qu'au cours des années 1990, l'urgence sociale s'était « mise en place comme un ensemble de dispositifs a-juridiques, qui entérine des modes de prise en charge dérogatoires, sous la férule étatique [4] », l'action retentissante des Enfants de Don Quichotte, en 2006, marque un tournant à la suite duquel un processus de juridicisation va s'enclencher. (...)

>>> La suite de l'article




Extrait du
Plein droit n°106
  « Droits entravés, droits abandonnés »

(Octobre 2015, 10€)



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